Nos Alumni ont du talent : Emilie Liaud au Lycée Hoche

Nos Alumni ont du talent : Emilie Liaud au Lycée Hoche

Retrouvons dans cet épisode dédié à nos alumni Emilie Liaud, étudiante de la promotion LFS 2020 qui a pris le temps de répondre à quelques questions autour de ses souvenirs au LFS et de sa vie aujourd’hui, en classe préparatoire au Lycée Hoche, à Versailles.

Il faut profiter de chaque instant, du cadre bienveillant du LFS, de la qualité de l’enseignement, et de l’engagement des professeurs.

Bonjour Emilie, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, je m’appelle Emilie Liaud, j’ai 19 ans et j’ai fait mon lycée au LFS. J’ai passé mon Bac en 2020, je suis de la promotion des ShangCeux.

Quand as-tu intégré le LFS et as-tu suivi un programme particulier à ton arrivée ? Raconte-nous un peu.

J’ai intégré le LFS en 2017 où j’ai pu suivre le programme FLSco (Français Langue de Scolarisation). Cela consiste en un soutien personnalisé en français pour les élèves non francophones, ce qui était alors mon cas. Bien que mes parents soient français, je suis arrivée au LFS en Seconde sans savoir écrire ni même lire en français. Le fait est que j’ai fait toute ma scolarité antérieure, de la maternelle jusqu’en 3éme, en école chinoise et donc en chinois. Les premiers jours au LFS me furent très difficiles, tout particulièrement les cours de français, d’histoire-géographie et de SVT. Ce fut un véritable choc pour moi. Au début, je ne comprenais même pas les consignes.

Le FLSco m’a alors énormément aidée. Tout d’abord par le biais de cours de français de mise à niveau mais pas seulement. Je me suis surtout sentie épaulée et, si j’ai finalement pu assez rapidement reprendre confiance en moi et m’intégrer dans le « système français », c’est grâce à ce programme. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir bénéficier de ce programme, et je souhaite en profiter pour remercier l’équipe FLSco. Merci car c’est en grande partie grâce à elle que j’ai pu suivre une scolarité heureuse au LFS, et pleinement m’y épanouir en dépit de mon handicap linguistique initial.

Peux-tu partager avec nous un souvenir de ta vie au LFS qui t’a particulièrement marqué ?

L’un des évènements qui m’a particulièrement marqué au LFS remonte à la première. Sur l’initiative de mon professeur de littérature, nous avons monté un spectacle avec pour thématique « l’art de parler tout seul », où chacun d’entre nous apprenait un monologue célèbre et le présentait sur scène devant un public.

Nous avons tous dû faire un gros travail de préparation mais nous nous sommes pris au jeu et le résultat a été à la hauteur de nos efforts. A posteriori, je repense à cette expérience avec nostalgie. Ce fut pour moi un exercice nouveau, d’autant plus stressant que je manquais encore d’aisance en français. Finalement, cela s’est déroulé en groupe, dans la bonne humeur, et m’a procuré beaucoup de plaisir.

Pourrais-tu décrire ce que t’inspire le LFS en 3 mots ?

Trois mots pour décrire le LFS…

D’abord je dirais « Diversité » car le LFS est une école qui est ouverte à une multiculture, et qui sait s’organiser pour accueillir au mieux des élèves aves des origines et profils très variés, que ce soit culturellement ou académiquement parlant.

Le deuxième mot qui me vient en tête est celui d’esprit d’« Entraide ». Nous avons beaucoup de projets à faire en groupe et sommes encouragés à travailler ensemble. En fait, l’atmosphère générale de l’école est bienveillante et cela amène naturellement la plupart des élèves à s’aider entre eux.

Enfin, je terminerais par « Excellence » car le LFS jouit d’une très bonne réputation parmi les Lycées Français à l’étranger. Il est clair que la plupart des enseignants, mais aussi des personnels administratifs, sont dévoués à l’école et aux élèves. Je pense que cela nous amène, en tant qu’élève, à vouloir y faire honneur, à contribuer à notre tour à cette réputation.

En dehors des cours, faisais-tu d’autres choses au LFS ?

Oui, quand j’étais au LFS, j’ai rejoint l’ASC Badminton, tous les jeudis après les cours. Je n’étais pas parmi les meilleurs sportifs mais cela me permettait de faire une pause pendant la semaine, de me libérer des études pour faire du sport avec des amis.

Et après le LFS, qu’as-tu fait ?

Après le LFS, c’est-à-dire après le BAC, j’ai choisi de poursuivre mes études supérieures en France. C’est alors le seul choix qui faisait sens pour moi, car bien que française, je n’y avais encore jamais vécu.

Pourquoi avoir choisi de poursuivre tes études au Lycée Hoche ? Comment s’est passé le recrutement, quelles ont été les étapes d’inscription ?

En fait, que ce soit en cursus chinois ou français, j’ai toujours eu une plus grande attirance pour les matières scientifiques, et tout particulièrement pour les mathématiques, donc mon intérêt s’est naturellement porté sur les CPGE Scientifiques (Classe Préparatoire aux Grandes Écoles).

Pourquoi le Lycée Hoche ? Pour plusieurs raisons à commencer parce que c’est une école qui affiche de très bons résultats aux concours, mais aussi parce que c’est une école à taille humaine, qui offre un cadre de qualité. Ses bâtiments, sa chapelle, son musée donnent à ce Lycée un « cachet », mieux … une « âme ».

Je ne regrette pas un instant ce choix, le Lycée Hoche est un établissement où il agréable d’étudier et je le recommande vivement aux futurs bacheliers du LFS souhaitant rentrer en France pour faire une CPGE.

Pour ce qui est du recrutement, c’est assez standard, à savoir par ParcourSup. On ne peut pas dire que ce soit compliqué mais, il y a des étapes et des dates à bien respecter. A ce sujet, le service orientation du LFS accompagne de très près les élèves.

Comment se passe ta vie en France ? A quoi ressemble une journée type ?

Je commence les cours à 08H00. La journée est alors en général bien remplie entre cours, TP, TD et enfin les « Khôlles », un exercice très spécifique aux CPGE, qui consiste en une sorte d’interrogation orale d’une heure au tableau. Je rentre chez moi après le repas du soir, avant 20H00, puis étudie jusque vers 23H00.

Chaque samedi matin, nous avons un DS et l’après-midi est le moment « de détente ». Quant au dimanche, il est généralement mis à profit pour travailler sur un DM hebdomadaire à rendre dans la semaine.

Tu as choisi de poursuivre tes études en prépa PCSI. Sais-tu déjà quelle sera ta poursuite d’études ? As-tu déjà un métier que tu souhaites exercer dans le futur ?

Est-ce que j’ai une idée du métier que je voudrais faire dans le futur… ?

Pour l’instant, je n’ai pas vraiment d’idée de « métier », mais ce que je souhaite c’est de pouvoir continuer sur cette voie généraliste puis, en fonction des spécialités offertes par les écoles d’ingénieurs que je pourrai intégrer à l’issue des concours, faire des choix aux moments où ils se présentent. Mais, je ne suis pas pressée ni stressée sur ce sujet car j’ai confiance que ces choses vont naturellement se clarifier au cours de ma formation.

Peux-tu nous dire comment le LFS t’a préparée à tes études supérieures ?

Le LFS a pleinement répondu à mon besoin et mes attentes en fin de collège lorsque j’ai décidé avec le support de mes parents de me projeter sur des études supérieures en France et donc de quitter le système chinois pour rentrer au LFS afin de m’y préparer.

Quels sont tes centres d’intérêt, maintenant que tu vis en France ?

Il est clair que la CPGE ne me laisse aujourd’hui pas beaucoup de temps de loisir donc ce temps est d’autant plus précieux. J’essaie de le consacrer à des activités calmes et relaxantes : essentiellement de sortir pour prendre l’air, de profiter du cadre historique et culturel d’exception qui est à ma portée avec Versailles et Paris, d’écouter de la musique et de lire.

Que conseillerais-tu à des élèves qui, comme toi, souhaitent intégrer une classe préparatoire renommée ?

Je crois qu’il faut vraiment aimer les matières enseignées (mathématiques, physique et chimie dans mon cas), et être prêt à oublier le Lycée car les méthodes de travail sont différentes, le sens à donner aux devoirs et aux notes aussi.

Sauf pour quelques rares personnes vraiment très douées, il faut beaucoup travailler, beaucoup plus qu’au lycée. Il faut aussi accepter les échecs car le but des DS, DM ou Khôlles n’est pas de valider des acquis mais de nous préparer aux concours, c’est-à-dire de nous faire comprendre nos points de faiblesse et nous aider à identifier nos axes de travail prioritaires.

Aussi, très important, il faut savoir bien gérer son temps et ménager sa santé. Même si c’est plus facile à dire que à faire, il faut prendre du plaisir dans ses études qui sont intenses et parfois épuisantes mais, à bien y regarder, très gratifiantes.

Y-a-t-il un message que tu souhaiterais faire passer aux élèves actuels du LFS ?

Oui… Il faut profiter de chaque instant, du cadre bienveillant du LFS, de la qualité de l’enseignement, et de l’engagement des professeurs qu’il ne faut surtout pas hésiter à solliciter en cas de question, de difficulté ou de doute.